Les clefs du toucher

 


Comment s'y prendre pour communiquer et dialoguer avec le langage du toucher ?

Comment faire pour masser à partir du ressenti ?


Communiquer par le toucher

Le toucher est un langage qui s'adresse au corps, au coeur et à l'esprit.


Le toucher révélateur

Le toucher favorise l'émergence et l'expression de la dynamique profonde de l'individu.


Le toucher réparateur

Etre écouté, respecté, accompagné par le toucher, en profondeur et en douceur,
pouvoir se confier entre des mains bienveillantes favorise l’expression de soi.


Le toucher libérateur

Le toucher fournit des points d’appuis pour prendre la maîtrise de son espace intérieur.


Plan


1/ Le langage du toucher

- Le toucher est un langage.
- Comment communiquer par le toucher ?
- Comment masser à partir du ressenti ?

2/ Les clefs pratiques du toucher

- Le toucher de la profondeur.
- Le toucher de la compassion.
- Le toucher de lumière.

3/ Les effets du toucher en thérapie

- La dimension psychosomatique.
- L'effet révélateur du toucher.
- L'effet réparateur du toucher.
- L'effet libérateur du toucher.
- L'effet unificateur du toucher.


1/ Le langage du toucher

La meilleur façon de communiquer avec autrui, en général, c'est de commencer
et construire la conversation à partir de l'écoute.

La base de la communication, c'est l'écoute.

Si on ajoute à cette écoute une capacité à rester dans une attitude neutre,
sans jugement et une façon de faire non directive, on a tous les ingrédients pour accueillir
qui est l'autre et pouvoir aller plus loin dans le partage et l'échange avec lui.

On peut masser à partir du ressenti, écouter et communiquer avec le toucher :

Comment construire cette écoute ?

Ce n'est pas le masseur qui dirige et conduit le massage avec un protocole défini de mouvements de massage,
c'est l'écoute du massé qui va conduire le massage et établir une conversation entre le masseur et le massé.

Pour cela, le masseur commence par poser ses mains sans intentions, puis il écoute la réponse.

Il va dialoguer au fur et à mesure des réponses du massé (cela peut être un ressenti, un ryhtme respiratoire,
un mouvement ressenti dans l'énergie du corps, etc..), par des propositions de mouvement de massage non directives,
en lien avec les réponses du massé.

A chaque nouvelle réponse, le masseur va modifier ses propositions avec ce qui lui semble le plus adéquat.

Ainsi s'établit un dialogue, comme on le vivrait dans un échange verbal où l'interlocuteur A répond à l'interlocuteur B
àprès l'avoir écouté, puis écoute la nouvelle réponse de B, et répond de nouveau à B. Et ainsi de suite.

Autrement dit, le masseur écoute et accompagne le massé qui raconte son histoire personnelle par le biais du corps.
Il ne sait pas ce qui va se dire. Il le découvre au fur et à mesure du massage.

Chaque massage devient ainsi unique et inattendu.

Le massage est une histoire, une narration faite de ponctuations, de silences, d'hésitations, de changements de rythme,
de diverses tonalités d'humeur, de résistance ou bien au contraire d'ouverture et de libération corporelle ou émotionnelle.

Le massage est alors le moment d'une rencontre, et d'un véritable échange.


2/ Les clefs pratiques du toucher

Le toucher est un langage qui s'adresse au corps, au coeur et à l'esprit.

1 - toucher le corps, c'est le toucher de la profondeur.
2 - toucher le coeur, c'est le toucher de la compassion.
3 - toucher l'esprit, c'est le toucher de lumière.


1- Le toucher de la profondeur

Voici 4 clefs pour sentir le toucher de la profondeur.


La lenteur

La première clef d’accès à la profondeur est le fait de ralentir.

Toute discipline ou méthode de travail qui utilise la lenteur dans les mouvements corporels
permet d’agir avec davantage de profondeur et de prise de conscience des sensations.

A chaque fois il s’agit de ralentir, parfois même dans une extrême lenteur pour trouver la profondeur.
Si le geste est immobile, comme en Reiki par exemple, il devient un point d’appui fixe à partir duquel
la circulation de l’énergie peut se remettre en mouvement.


La globalité

La deuxième clef pour accéder a la profondeur est la globalité.

Ce n'est pas la main qui bouge pour masser, c'est le corps qui bouge et qui entraine le mouvement des mains.

Le mouvement des mains part du mouvement du corps du masseur.

Utiliser la globalité est le fait de bouger toutes les articulations du corps dans une même simultanéité,
dans une même cohésion de mouvement. Par exemple, quand le bras bouge, le mouvement dans l’espace
s’effectue en même temps avec les chevilles et avec la colonne vertébrale.
Si cela est fait de manière coordonnée, la sensation de profondeur vient.

Si vous êtes crispé dans les jambes pendant que vous bougez les bras, cette crispation va affecter l’ensemble
et diminuer la profondeur. Il est donc important d’être détendu.

Plus vous arrivez à vous mettre dans la globalité, et plus vous allez obtenir de profondeur.

A cette globalité physique, on peut rajouter la globalité psychique et émotionnelle.

mouvement de la globalité physique

mouvement de la globalité psychique et émotionnelle

L’accompagnement

La troisième clef d’accès à la profondeur est l’accompagnement.

Ce n’est pas le praticien qui va diriger le mouvement, il va se laisser guider par le mouvement de l’énergie,
l’accompagner de celui de sa main et de tout son corps, et l’inviter à s’amplifier si nécessaire.
Le point d’appui fixe devient un accompagnement neutre.

En laissant aller votre geste dans la détente et le relâchement sans y mettre de volonté, sans forcer,
vous allez sentir davantage la profondeur. L’accompagnement fait appel à la notion de « laisser faire ».
Avec la volonté, la conscience contrôle et choisit le mouvement, quitte à être en désaccord avec le corps et à forcer.
Dans le laisser faire, c’est la sensation qui dirige le mouvement et la conscience se laisse conduire.
Il s’agit en réalité de trouver le juste équilibre entre maîtrise et spontanéité pour se laisser aller
dans le geste afin qu’il devienne fluide.


La pression

La quatrième clef d’accès à la profondeur est le principe de la pression.

Le Shiatsu est efficace pour cela car il utilise la pression.
Celle-ci va permettre d’accrocher l’énergie dans la matière et de la mobiliser.
C’est une adhérence qui va solliciter l’énergie dans la profondeur.

Encore faut-il trouver la pression juste.

Juste pour le praticien, car en utilisant la force, les muscles se crispent et on perd de la profondeur.
La pression juste s’obtient à partir de la globalité du corps. La main, le bras et tout le corps sont détendus
et c’est le poids du corps qui va exercer une pression sur la main, par un effet de bascule.

effet de pression par bascule du corps en avant

Pression juste pour le receveur.
En effet, s’il se trouve dans un état agité ou dispersé par les émotions, une pression forte va le soulager
et peut même, par le retour à la profondeur, lui permettre de prendre du recul par rapport à ses émotions.
Alors que, s’il est dans un vécu intérieur où il s’est senti blessé ou envahi (par exemple, par une agression physique ou verbale),
une pression forte d’emblée peut être vécu comme une intrusion malvenue.
Le retour vers la profondeur devra se faire alors de façon progressive, avec délicatesse.


2 - Le toucher de compassion

Le toucher de compassion ou toucher d'empathie peut être développé avec la méditation.
voir à la page méditation. Il n' y a pas vraiment de frontière entre le toucher et la méditation.
Le toucher est un vecteur méditatif car il incite à l'intériorisation.


3 - Le toucher de lumière

Cette dimension du toucher est également développé par les pratiques de méditation.
voir à la page méditation.


3/ Les effets du toucher en thérapie


La dimension psychosomatique du toucher

L’approche psycho corporelle accorde une attention à l’interaction entre le physique et le psychique.
Le toucher permet de mettre en jeu le corporel et le psychisme dans leurs interactions,
ce qui semble apporter des réponses intéressantes, notamment dans le domaine des somatisations.

Le corps a un vécu et dans ce vécu s’inscrit l’empreinte psychique et émotionnelle de l’être.
Ce vécu résulte de pensées, de souvenirs, d’émotions parfois inconscientes mais que notre corps exprime
quand même. L’approche psycho corporelle par le toucher va laisser la place au corps pour s’exprimer
et permettre ainsi de laisser remonter à la conscience des souvenirs ou des émotions enfouis dans le corps,
fournissant ainsi un matériel qui va pouvoir être repris dans le verbal.

Le processus psychosomatique signifie le report d’un problème psychique sous une forme physique au niveau du corps.

C’est en quelque sorte un mécanisme de défense de l’inconscient, c’est-à-dire une solution trouvée par l’inconscient
pour soulager l’esprit et détourner son attention. Le sujet, au lieu de se centrer sur ses problèmes psychiques,
va tourner son attention vers ses maux physiques.

Créer un dialogue entre ce que dit le corps et ce que dit l’esprit va permettre des prises de conscience
participant à la disparition du processus psychosomatique et au retour à l’équilibre.

La réponse au toucher est un matériau que le receveur va pouvoir utiliser, soit comme élément révélateur,
soit comme élément réparateur, soit encore comme élément libérateur ou enfin comme élément unificateur.


L'effet révélateur du toucher


Mise en place d’une dialectique

Le donneur accompagne le mouvement énergétique du receveur avec le mouvement de son propre corps,
le mouvement de la main n’étant que le prolongement du mouvement du corps.
Ceci a pour effet de faire sentir au receveur sa globalité quelque soit la zone touchée par le donneur.

Ce repère permet au receveur de prendre conscience de ses ressentis (corporels ou psychologiques)

Ceci rend possible un espace intérieur dialectique où différentes opinions intérieures
peuvent participer, s’exprimer, être entendues et être réunies.
Ainsi, il peut s’établir en soi un consensus commun où malgré les différences d’opinions,
chacun des personnages intérieurs peut être pris en compte et donner son avis plutôt que d’être rejeté
pour non conformité à une normalité (Anzieu D., 1969, la dynamique des groupes restreints).


L’émergence de l’inconscient

Cette mise en place crée les conditions favorables à une émergence des éléments inconscients
et à une confrontation dialectique du conscient et de l’inconscient, préalable au processus d’individuation
(Jung C.G., 1933, dialectique du moi et de l’inconscient).
Le toucher participe également à cette émergence en faisant venir à la conscience le refoulé du corps.


Le rôle du transfert

« Là où il y a mouvement ou possibilité de mouvement, là il y a amour.
Si nous bougeons, c’est que nous avons foi en nos déplacements vers ceux qui nous entourent.
Notre désir profond est de rentrer en relation et l’essentiel de cette communication, c’est l’amour. »
(Dolto F., 1983, la foi au risque de la psychanalyse)

La relation au thérapeute dans la douceur, le respect, l’écoute et la confiance, rendue possible
par la réalité vécue en séances de thérapie, constitue le ressort des transferts du receveur envers le thérapeute.


Le besoin de relation

Le toucher renvoie le receveur à la façon dont il rentre en relation avec l’autre dans une situation de proximité.
La fonction de contact et de relation est un des besoins fondamentaux de la nature humaine.
Le mot toucher vient du mot tact, « tactile », contact.

Il est donc évident que le toucher dans le cadre d’une séance de thérapie met immédiatement en scène
notre vécu de la relation à l’autre.
Dans le cadre d’un couple, dans la relation parent enfant, ou dans d’autres situations, il en va de même.

Mais ce qui peut à certains moments être très agréable dans la réception d’un toucher et même vécu
comme une marque d’affection et d’acceptation peut aussi produire des situations d’incompréhension.

Imaginons par exemple que X touche Y avec toute la force de l’affection ou de la protection q
u’il souhaite lui témoigner ou lui communiquer.
Y peut très bien, dans le même instant, être renvoyé à un vécu antérieur désagréable,
ou à des émotions qui sont sans rapport avec la situation du moment.

Le ressenti du donneur est fondamentalement différent de celui du receveur et X doit accepter
que l’effet produit par son toucher ne soit pas forcément celui qu’il escomptait.
dans ce cas, il lui est donné l’occasion de se mettre à l’écoute de Y.
Car ce sont parfois des moments uniques pour le receveur de se libérer de tensions du passé,
peut être même oubliées par la conscience, mais que le corps, lui, n’a pas oublié.

Le toucher renvoie donc le receveur à la façon dont il rentre en relation avec l’autre.

Il peut même renvoyer à des périodes de la petite enfance où le toucher et la façon dont on est touché
jouent un rôle dans la constitution de la personnalité et la conscience de soi (Montagu A., 1971, la peau et le toucher).

Grâce au toucher, on peut renforcer le sentiment de confiance dans la relation à l’autre et faciliter l’expression
de nos ressentis, et même de choses retenues, contenues depuis longtemps, que l’on n’a pas pu exprimer.

Une réparation s’opère alors dans cette légitimité à exprimer librement ses ressentis, sans être jugé de cela,
pour les accepter et se les réapproprier.

L’affirmation d’un mouvement de mise en relation qui puisse se faire dans la bienveillance et au bénéfice
des deux interlocuteurs peut restaurer des vécus relationnels douloureux et permettre de se réapproprier
de nouvelles possibilités, à l’effet réparateur.


L'effet révélateur du toucher


Le besoin d’être touché

Il est possible de parler de « dette en toucher » datant de la petite enfance où l’enfant peut ne pas avoir été
suffisamment touché, cajolé, pris dans les bras ou touché de façon adéquate.
C’est aussi la qualité du toucher qui rentre en jeu.
Toucher son enfant pour l’habiller ou pour l’essuyer n’a pas forcément le même caractère que toucher son enfant
en portant une grande attention à lui dans un geste d’amour ou dans une caresse apaisante.
Or, les touchers paternel et maternel de la petite enfance jouent un rôle fondamental dans la constitution de la personnalité.

Cette carence en toucher peut apparaître plus tardivement par manque de contact chez une personne en situation d’isolement.

L’isolement tactile peut se produire dans un couple lorsque le toucher est mis à l’écart de la vie du couple
Cette absence de toucher produit une absence de communication non verbale dans la relation à l’autre.

Il est des touchers vécus comme un préjudice par le corps lorsque le toucher est associé à une douleur,
à une souffrance morale ou physique ou à un acte traumatique.
Dans le service d’hospitalisation du centre médical Edouard Rist à Paris où je travaille en tant qu’infirmier,
les patients viennent en suivi pour leur insuffisance rénale chronique. Certains ont été opérés jusqu’à 15 fois sur le même bras.
Etre touché au bras peut alors leur induire une appréhension ou un malaise même lorsque le toucher est amical.

Quand le corps a servi de réceptacle à un traumatisme (qu’il soit physique ou moral), la personne peut parfois considérer
son corps ou une partie de son corps associée à ce traumatisme comme étranger, séparé de lui, afin de se soulager d’une souffrance.
Le résultat peut en être une perte d’intégrité de la personnalité.


La réparation

Le toucher est réparateur car il comble les carences en toucher, qu’elles datent de la petite enfance ou de la vie adulte.

Il est réparateur des vécus traumatiques du corps et des touchers agressifs ou violents.
Il inscrit dans la réalité de la personne un possible à être approché avec douceur, de façon respectueuse et agréable,
un possible de se sentir entendu et compris.

Cette inscription se fait dans le vécu sensoriel du corps, et se constitue comme information sensitive.
L’action du toucher se situe au niveau d’une conscience corporelle qui fournit des informations à la conscience psychique pour se construire.


Image de soi et estime de soi

C’est ainsi une image de soi qui est restaurée, qui est rendue légitime et positive, et qui vient renforcer l’estime de soi et la confiance en soi.

Le toucher énergétique est réparateur de cette image de soi pour deux raisons supplémentaires :

1)- Il souligne le schéma corporel dans son intégralité.

2)- Il invite le receveur à se situer dans sa globalité.
Il répare les situations où le receveur s’appréhende dans une sensation de morcellement, de séparation ou de contradiction.
Il restitue à la personne une intégrité corporelle et par voie de conséquence une intégrité psychique.

Se retrouver dans un ressenti de globalité amène le receveur à revenir en profondeur dans son corps, dans son espace intérieur,
ce qui lui fournit un point d’appui pour prendre du recul par rapport à ses émotions, plutôt que de les subir.

Cette notion de prise de recul est le moteur fondamental de toute thérapie.

Le toucher énergétique insiste particulièrement sur la notion d’écoute comme base de la communication verbale et non verbale.
Se sentir écouté, entendu, compris peut être réparateur d’un préjudice vécu, même datant de l’enfance.

Tous ces mécanismes peuvent aider à restaurer une image positive de soi, à soulager les vécus traumatiques de son corps,
à réparer une dignité et une légitimité d’être, à se considérer dans l’estime de soi, et à combler de possibles carences
en toucher de la vie passée et présente.


L'effet libérateur du toucher

En thérapie à médiation corporelle on peut observer dans le déroulement des séances qu’une libération se produit d’abord
au niveau psychique avant d’être suivie d’une libération physique, concrétisée par une diminution de la fréquence
et de l’amplitude de symptômes pathologiques lorsque ceux ci sont d'origine psychosomatique.


Le gain en intégrité

Prendre la maîtrise de son espace intérieur est un des caractères qui marque l’évolution d’une thérapie,
quelque soit la technique employée. Cette maîtrise signifie :

1) Parvenir davantage à identifier ses émotions et à prendre du recul par rapport à celles-ci, ce qui permet
de mieux les utiliser dans la communication, dans la créativité et dans les prises de décisions.

2) Différencier davantage dans les relations ce qui m' appartient et ce qui est de l’autre.
Cela permet de moins se sentir impliqué ou concerné par le problème de l’autre et donc d’offrir une meilleure écoute
qui améliore la qualité de ses relations.

Cette prise de recul par rapport à ses émotions et par rapport aux autres ne masque pas une indifférence.
Au contraire, elle témoigne d’une différenciation et d’une reconnaissance à la différence qui mènent à la tolérance,
au rapprochement et à la compréhension de l’autre.

Un accord, une entente, à la fois intérieure et avec l’environnement, s’installe.
Ce n’est plus l’extérieur qui est perçu comme source de troubles ou de conflits.
L'appui d’un accord intérieur et d’une cohérence devient générateur d’une relation plus harmonieuse à l’environnement.


Le gain en espace intérieur

L’affirmation d’une plus grande présence en profondeur témoigne également d’un gain en espace intérieur.

Partager la douceur, le réconfort, la confiance avec le thérapeute.
Etre écouté, entendu, accompagné, compris.

C’est une dignité à se sentir aimé, à aimer, à un possible d’aimer qui est restituée.

Rendre le verbe aimer possible élève à sortir d’une image négative qu’on a pu développer consciemment
ou inconsciemment à son propre égard.


L'autonomie

L’autonomie, c’est de pouvoir fonctionner, de pouvoir se construire avec ses propres références
et ne plus avoir à se soumettre, à se rebeller ou tout simplement à être en réaction à la référence de l’autre
et accroître ainsi tous les bénéfices mutuels de la relation à l’autre.


L'effet unificateur du toucher

Le principe de globalité du toucher énergétique est pour le donneur, de laisser le mouvement de ses mains être conduit
par le mouvement global de son corps, lui-même accompagnant le mouvement énergétique global du corps du receveur.

Ce principe permet au receveur de se percevoir dans sa globalité.

Ainsi toutes les parties du corps se trouvent réunies et intégrées dans un même ensemble.
Les différentes parties du psychisme se relient et se réunissent, dans une plus grande cohérence.

Cette perception globale de soi induit un sentiment d’unité.
Ce sentiment va servir de point d’appui pour se construire.
Cela semble correspondre aux principes du processus d’individuation Jungien
(Jung C.G., 1961, essai d’exploration de l’inconscient).
Ce processus consiste en une confrontation dialectique du moi et de l’inconscient dans leurs dynamiques respectives
afin de créer un nouveau centre de la personnalité, reliant et réunissant les natures consciente et inconsciente.


En résumé

Nous avons vu les bénéfices que nous pouvons tirer de l’utilisation du toucher en thérapie
en analysant la dimension psychosomatique du toucher.

Nous avons décrit les critères d’évaluation d’une thérapie.
Ces critères sont le développement des capacités à prendre du recul et à se réapproprier son espace intérieur.

Nous pouvons également définir un ensemble d’outils à mettre en place pour renforcer le processus d’autonomie
dans le cadre de la thérapie.


Ces outils sont :

1/ Comment rester centré sur soi dans la relation à l’autre.
2/ Comment relier et unifier le corps et l’esprit dans un même ensemble.
3/ Comment être présent dans son corps en profondeur et en globalité.
4/ Comment agrandir, aménager et gérer son espace intérieur.
5/ Comment développer une image positive de soi, et fortifier l’estime de soi.